Accueil A la une Défis économiques : Du consommateur au citoyen engagé !

Défis économiques : Du consommateur au citoyen engagé !

En temps de crises, et au-delà des grandes politiques venues d’en haut, il existe un autre levier pour la relance économique : le citoyen qui peut jouer un rôle primordial dans la concrétisation des grandes orientations et la prospérité du pays.

La situation économique de la Tunisie, bien qu’en cours de recouvrement, continue à traverser ce qu’on pourrait appeler une crise économique qui pèse lourd sur chaque foyer, qui le ressent dans son portemonnaie. Les chiffres s’emballent, les incertitudes grandissent, le gouvernement tente d’agir, le parlement vote des lois et, pourtant, au-delà des grandes politiques venues d’en haut, il y a un autre levier : le citoyen. S’il est responsable, actif, il peut, par des gestes simples, atténuer la crise et participer à la relance économique.

Ainsi, un citoyen responsable va plutôt privilégier les produits tunisiens, d’abord, et si on pousse la réflexion davantage, on pourrait dire qu’il achètera vraiment local pour soutenir l’économie de sa région. 

C’est bon pour l’économie

C’est bien connu des économistes, acheter local, c’est faire tourner la demande intérieure et, au passage, les entreprises nationales y gagnent et les emplois sur le sol tunisien tiennent bon, voire le chômage se résorbe. En d’autres termes et avec des mots plus simples, l’argent reste dans le pays, au lieu de s’évanouir vers des importations lointaines.

Il est également civique d’adopter une autre manière de consommer en temps de crise, et ce, en limitant le gaspillage et revenir à l’essentiel. C’est tout simplement du bon sens économique d’un bon père de famille. Une attitude pareille allège le budget de chacun et, à une échelle plus large, contribue à apaiser un système sous pression.

Le résultat, évidemment si cela se fait de manière massive de la part des Tunisiens, c’est le renforcement du pouvoir d’achat des Tunisiens, l’amorce d’une croissance durable et inclusive, mais surtout une économie, plus résiliente, qui résiste mieux aux chocs.

Par ailleurs, payer ses taxes et impôts, une évidence qui n’en est pas toujours une, est une des clés de sortie de l’ornière. Ces contributions, si elles pèsent sur les épaules, alimentent le budget de l’Etat et permettent in fine de financer le service public. Concrètement, ce sont les hôpitaux, les écoles, les routes, la sécurité et tous ces acquis de l’Etat-Nation, qui, en temps de crise, maintiennent une société debout. Sans elles, et quoi qu’on puisse en dire et les critiques que l’on peut leur adresser, la stabilité sociale et économique se fragilise.

Les politiques publiques ne naissent pas seules…

D’un autre côté, un citoyen responsable et soucieux de la relance économique de son pays doit participer au débat public sur des questions cruciales pour pousser les politiques à refléter les vrais besoins de la société. Les politiques publiques ne naissent pas seules, elles se construisent notamment avec celles et ceux qui prennent la parole pour être une force de proposition. 

Autre levier sur lequel peuvent agir les citoyens responsables, c’est sans aucun doute l’implication dans des associations ou des actions solidaires. Un engagement qui renforce le lien social et intervient là où l’Etat ne peut pas toujours être présent, c’est l’essence même de la mission de la société civile. Elles participent à la vitalité économique et resserrent les communautés autour d’un objectif commun, et, pendant les périodes difficiles, ces réseaux deviennent plus précieux que jamais.

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